L’Autobiographie, Charles Darwin

Ci-dessous, retrouvez les citations et passages de l’Autobiographie de Charles Darwin.

Naturaliste et paléontologue Anglais né en 1809. Connu mondialement de par sa théorie de l’évolution à travers son fameux livre, l’Origine des Espèces qui a révolutionné la biologie. Charles Darwin nous raconte à travers son autobiographie son parcours, ses pensées, et ses choix qui l’ont conduit à devenir la personne qu’il est devenu.

Bonne lecture !

  • Un éditeur allemand m’ayant écrit pour me demander un compte rendu du développement de mes idées et de mon caractère, avec une esquisse autobiographique, j’ai pensé que cela pourrait m’amuser et peut-être intéresser mes enfants, ou leurs enfants. J’aurais beaucoup aimé avoir une esquisse, même courte et factuelle, des idées de mon grand-père, écrite par lui-même, sur ce qu’il pensait, faisait, et sur sa façon de travailler. J’ai essayé de me raconter dans ce récit comme si j’étais mort et, depuis un autre monde, jetais un regard rétrospectif sur ma propre vie. Je n’ai pas trouvé cela très difficile : ma vie est sur le point de s’achever. Par ailleurs, je n’ai fait aucun effort de style.
  • Souvent, mon père me racontait les petites choses qu’il avait trouvées utiles pour sa pratique médicale. Par exemple, les dames pleuraient souvent beaucoup en lui racontant leurs problèmes, ce qui lui faisait perdre un temps précieux. Il observa bientôt que s’il leur disait de se maîtriser ou de se contraindre, cela les faisait immanquablement pleurer davantage, si bien qu’il les encourageait régulièrement à pleurer, au prétexte que cela les soulagerait : le résultat fut, invariablement, qu’elles s’arrêtaient bientôt de pleurer, de sorte qu’il pouvait enfin entendre ce qu’elles avaient à dire, et donner sa consultation.
  • “Ne devenez jamais l’ami de quelqu’un que vous ne respectez pas.” Le père de Charles Darwin
  • Un animal pourra être conduit à adopter le comportement le plus bénéfique pour l’espèce, en souffrant par exemple de faim, de soif et de peur; ou en ayant du plaisir, par exemple en mangeant, en buvant, en propageant l’espèce, etc.; ou en mêlant les deux moyens, comme dans le cas de la recherche d’aliments. Mais la douleur et la souffrance quelles qu’elles soient, si elles se prolongent, entraînent la dépression et diminuent la vigueur de l’action ; ce qui n’empêche qu’elles aient leur utilité pour mettre une créature en garde contre un danger soudain. Les sensations de plaisir, d’un autre côté, peuvent être ressenties longtemps sans effet dépressif ; au contraire, elles encouragent à l’action. C’est pourquoi il est arrivé que la totalité ou au moins la plupart des êtres vivants se sont développés par sélection naturelle d’une manière telle que les sensations de plaisir guident ordinairement leur conduite. Cela se voit dans le plaisir de l’effort, parfois même d’un grand effort du corps ou de l’esprit, dans le plaisir des repas quotidiens, et spécialement dans le plaisir qui nous vient de la sociabilité et de l’amour de nos familles. La somme de ces plaisirs, j’ai du mal à en douter, à la plupart des êtres sensibles un excédent de bonheur sur le malheur, en dépit de grandes souffrances occasionnelles.
  • Il (Lyell) prenait à la science un plaisir ardent, et se sentait très concerné par les progrès futurs de l’humanité. Il avait bon cœur, et se montrait tout à fait libéral dans ses croyances religieuses, ou plutôt ses incroyances ; il était pourtant délibérément déiste. Sa candeur était tout à fait remarquable. Il en fit la démonstration quand, déjà âgé, il se convertit au transformisme, alors qu’il s’était rendu célèbre pour son opposition farouche aux idées de Lamarck. Il me rappela que je lui avais dit, bien des années auparavant, à propos de l’opposition de la vieille école des géologues à ses vues nouvelles : “Quelle bonne chose ce serait si tous les scientifiques mourraient à soixante ans. Passé cet âge, ils s’opposent tous aux idées nouvelles.” Mais il espérait bien, ayant changé de doctrine, qu’il lui serait maintenant permis de vivre.
  • En octobre 1838, c’est-à-dire quinze mois après le début de mon enquête systématique, il m’arriva de lire, pour me distraire, l’essai de Malthus sur la Population. Comme j’étais bien placé pour apprécier l’omniprésence de la lutte pour l’existence, du fait de mes nombreuses observations sur les habitudes des animaux et des plantes, l’idée me vint tout à coup que, dans ces circonstances, les variations favorables auraient tendance à être préservées, et les défavorables à être éliminées. Il en résulterait la formation de nouvelles espèces.
  • A cette époque, je négligeait un problème de grande importance. Il s’agit de la tendance qu’ont les êtres vivants d’une même origine à diverger dans leur caractère dès qu’ils commencent à se modifier. Le fait qu’ils se soient diversifiés est évident : il n’est que de voir la façon dont les espèces peuvent être regroupées en genres, les genres en familles, les familles en ordres et ainsi de suite. 

La solution est, je crois, est la suivante : la descendance modifiée de toutes les formes dominantes et en extension tend à s’adapter à des situations nombreuses et toujours plus diversifiées dans l’économie de la nature.

  • Nos productions conjointes n’attirèrent que peu d’attention : la seule remarque publique dont je puisse me souvenir à leur sujet fut celle du Pr Haughton de Dublin, qui jugea que tout ce qu’elles contenaient de nouveau était faux, et tout ce qui y était vrai était déjà connu. Cela montre à quel point il faut expliquer une idée nouvelle avant qu’elle ne suscite l’intérêt du public.
  • Je résumai le manuscrit entrepris en 1856 à une échelle plus grande, et complétai le volume avec le corpus réduit. Cela me coûta treize mois et dix jours de labeur. Le livre fut publié sous le titre L’Origine des espèces, en novembre 1859. Malgré d’importantes additions et corrections dans les éditions ultérieures, le livre n’a pas changé sur le fond.
  • Le succès de L’Origine tient en grande partie, je crois, au fait que j’avais écrit longtemps auparavant deux essais condensés, et à ce qu’il est le résumé d’un ouvrage bien plus ambitieux, qui était lui-même un résumé; C’est à cause de cela que j’ai pu sélectionner les faits et conclusions les plus frappants. Egalement, j’ai pendant des années suivi une règle d’or : si je croisais un fait publié, une nouvelle observation ou une idée allant à l’encontre de mes résultats, j’en dessais sans faute et immédiatement un mémorandum. Car je savais d’expérience que ces faits et pensées-là, bien plus que les faits favorables, ont tendance à être oubliés. Cette habitude a fait que bien peu d’objections ont pu m’être faites qui n’avaient déjà été notées par moi, ou auxquelles je n’avais pas déjà tenté de répondre.
  • On a dit quelquefois que le succès de L’Origine prouvait que “le sujet était dans l’air”, ou que “les esprits y étaient préparés”. Je ne pense pas que cela soit strictement vrai, car j’avais sondé bon nombre de naturalistes, sans en rencontrer un seul qui semblât douter de la permanence des espèces. Même Lyell et Hooker, bien que m’écoutant avec intérêt, ne se sont jamais laissé convaincre. J’ai essayé une ou deux fois d’expliquer à des gens compétents ce que j’entendais par sélection naturelle. En vain. Il est vrai, en revanche, que d’innombrables faits bien observés étaient enregistrés dans l’esprit des naturalistes, et prêts à prendre leur place dès qu’une théorie serait capable de les recevoir. Une autre raison du succès du livre était sa taille modérée. Cela, je le dois à la parution de l’essai de M. Wallace : si j’avais conservé le corpus sur lequel je travaillais en 1856, le livre aurait été quatre à cinq fois plus que l’Origine, et bien peu de gens auraient eu la patience de le lire.
  • J’ai tiré grand profit du temps que j’ai pris pour publier, depuis 1839 environ, époque où je conçus clairement la théorie, jusqu’à 1859 ; et je n’y ai rien perdu. Je me souciais en effet très peu que l’on attribuât la part la plus originale à Wallace ou à moi ; d’ailleurs, son essai a sans aucun doute favorisé la réception de la théorie.
  • Je n’ai été devancé que un point important, ce que ma vanité m’a toujours fait regretter :  c’est l’explication, par la période glaciaire, de la présence des mêmes espèces de plantes et de quelques animaux répertoriés à la fois sur des sommets montagneux éloignés et dans les régions arctiques. Cette idée me séduisait tellement que je la rédigeai in extenso et la fis lire à Hooker quelques années avant que E. Forbes ne la publie dans son célèbre article sur le sujet. Je pense encore qu’il avait raison à propos de nos rares divergences. Bien sûr, je n’ai jamais fait allusion, dans un texte imprimé, au fait que j’avais eu cette idée indépendamment.
  • Dans l’ensemble, j’estime que mes œuvres ont été souvent surestimées. Je me réjouis d’avoir pu éviter les controverses. Je le dois à Lyell qui, il y a bien longtemps, à propos de mes travaux géologiques, me conseilla de ne jamais m’engager dans une controverse, car il en sortait rarement quelque chose de bon, et que l’on y perdait son temps et sa tranquillité.
  • Lorsqu’il m’est arrivé de reconnaître une bévue, ou que mon travail était imparfait, ou encore lorsque j’ai été ridiculisé avec mépris, et même lorsque j’ai été surestimé au point de me sentir mortifié, il m’a été d’un grand réconfort de me répéter, en mon for intérieur, des centaines de fois : “J’ai travaillé aussi bien et aussi dur que l’ai pu ; nul homme ne peut faire davantage.” Je me souviens d’avoir pensé un jour, dans la baie de Good Success, en Terre de Feu, que je ne pourrais mieux employer ma vie qu’en contribuant, même modestement aux sciences naturelles. C’est ce que j’ai fait au mieux de mes capacités ; les critiques diront ce qu’ils voudront, ils ne pourront jamais détruire cette conviction.
  • Je pense que je suis devenu un peu plus habile à formuler des explications générales et à mettre au point des tests expérimentaux, mais c’est sans doute simplement dû à la pratique, et à des connaissances accrues. J’ai toujours autant de mal à m’exprimer avec clarté et concision ; ce handicap m’a fait perdre beaucoup de temps, mais, d’un autre côté, il a eu ‘l’avantage de me forcer à réfléchir longuement et intensément à chaque phrase, ce qui m’a souvent amené à remarquer des erreurs de raisonnement dans mes propres observations et dans celles des autres.
  • Je subis intellectuellement comme une sorte de fatalité, à savoir que mes propositions ou énoncés initiaux me viennent d’abord sous une forme erronée ou maladroite. Autrefois, je réfléchissais soigneusement à mes phrases avant de les écrire. Depuis quelques années, j’ai constaté que je gagnais du temps en griffonnant comme cela vient des pages entières aussi vite que possible, en abrégeant la moitié des mots, puis en corrigeant attentivement. Les phrases ainsi jetées en désordre sur le papier sont souvent meilleures que celles que j’aurais soigneusement polies.
  • A cette description de ma manière d’écrire j’ajouterai que, pour mes plus gros livres, j’ai consacré beaucoup de temps à l’agencement général du sujet. J’en brossais d’abord une esquisse très grossière en deux ou trois pages, puis une deuxième un peu plus longue, chaque mot ou groupe de mots représentant une discussion entière ou une série de faits. Chaque point était ensuite enrichi et maintes fois remanié avant que ne commence à écrire in extenso. Comme, dans plusieurs de mes livres, j’ai beaucoup utilisé de faits observés par d’autres, et que j’ai toujours travaillé simultanément sur plusieurs sujets très différents, j’ai dû utiliser en permanence trente à quarante grands classeurs, rangés dans des meubles aux tiroirs étiquetés, et où je pouvais noter immédiatement toute référence ou fait nouveaux. j’ai acheté beaucoup de livres et j’y plaçai, à la fin, un index de tout ce qui touchait à mes recherches ; ou bien, si le livre ne m’appartenait pas, j’en faisais un résumé :  je possède un plein tiroir de ces résumés. Avant d’aborder un sujet, je parcourais tous les index, dont je tirais un index général classé. En me rapportant ensuite aux classeurs adéquats, j’avais sous la main toute l’information accumulée au cours de ma vie.
  • J’ai dit plus haut que mon esprit, au cours des vingt ou trente dernières années, avait changé sur un point : jusqu’à l’âge de trente ans environ, tous les genres de poésie, telles les oeuvres de Milton, Gray, Byron, Wordsworth, Coleridge ou Shelley, me procuraient un grand plaisir : de même, à l’école, je me délectais de Shakespeare, surtout des pièces historiques. J’ai aussi raconté qu’autrefois j’aimais beaucoup la peinture, et plus encore la musique. Mais, depuis plusieurs années, je ne supporte plus de lire une seule ligne de poésie ; j’ai essayé récemment de lire Shakespeare, et je l’ai trouvé ennuyeux à mourir. J’ai également perdu presque tout goût pour la peinture et la musique. Bien plus, la musique, au lieu de me donner du plaisir, me ramène puissamment à ce sur quoi je viens de travailler. Je conserve une certaine attirance pour les beaux paysages, sans toutefois y trouver le plaisir exquis d’autrefois. D’un autre côté, les romans d’imagination, même quand ils ne sont pas de premier ordre, m’ont été une merveilleuse source de distraction et de plaisir et je bénis souvent les romanciers. Je m’en suis fait lire à haute voix un nombre étonnant, et je les aime tous, à condition qu’ils ne soient pas trop mauvais et ne finissent pas mal—ceux qui finissent mal devraient être interdits par la loi. A mon gout, un roman n’est pas réussi s’il ne s’y trouve aucun personnage auquel on puisse s’identifier, et tant mieux si c’est une jolie femme.
  • Cette étrange et triste déperdition des goûts esthétiques les plus élevés est d’autant plus bizarre que les livres d’histoire, les biographies et récits de voyages (indépendamment des faits scientifiques qu’ils peuvent contenir) ou les essais de toutes sortes m’intéressent autant que par le passé Mon esprit semble être devenu une sorte de machine à moudre de grandes séries de faits pour en tirer des lois générales, mais pourquoi cela a-t-il causé l’atrophie de la partie du cerveau qui commande le sens esthétique, je ne puis me l’expliquer. Un homme à l’esprit plus fortement organisé ou mieux consitié que le mien n’en aurait pas souffert, je le suppose ; et si je devais revivre ma vie, je me ferais une règle de lire un peu de poésie et d’écouter de la musique au moins une fois par semaine : peut-être les parties de mon cerveau aujourd’hui atrophiées auraient-elles pu ainsi se maintenir en activité. Perdre ces goût est non seulement une perte de plaisir, mais c’est peut-être aussi dommageable à l’intellect et à nos facultés morales, puisque cela affaiblit notre capacité à ressentir des émotions.
  • Je n’ai pas cette remarquable rapidité de compréhension qu’ont certains hommes intelligents, comme Huxley par exemple. Je suis donc un mauvais critique ; à la première lecture, un article ou un livre excite généralement mon admiration, et ce n’est qu’après une longue réflexion que j’en perçois les points faibles. Ma capacité à suivre un long raisonnement purement abstrait est très limitée ; je n’aurais jamais pu briller en métaphysique, ni en mathématiques. Ma mémoire est vaste, mais vague : il suffit, pour me faire douter, de me dire vaguement que j’ai lu ou observé quelque chose d’opposé à la conclusion que je suis en train de tirer, ou au contraire en sa faveur ; et je suis alors capable en général, au bout d’un moment, de me rappeler où je dois chercher cette référence. Mais un autre type de mémoire est chez moi très déficient : je n’ai jamais pu me rappeler, plus de quelques jours, une date ou un vers appris par cœur.
  • Certains de mes critiques ont dit : “Oh, c’est un bon observateur, mais il n ‘a pas de grandes capacités de raisonnement.” Je ne crois pas que cela soit vrai, car L’Origine des espèces n’est qu’une longue argumentation du début à la fin, et elle a convaincu plus d’un homme compétent. Personne n’aurait pu l’écrire sans une certaine puissance de raisonnement. J’ai ma part d’imagination, de sens commun et de raison, au même titre qu’un médecin ou un juriste qui a réussi, mais je n’en ai pas davantage.
  • Du côté favorable de la balance, je pense que je suis supérieur au commun des mortels dans mon aptitude à remarquer des faits qui échappent facilement à l’attention, et à les observer soigneusement. Tout mon travail a consisté à observer et à recueillir des faits. Mais, plus important encore, mon amour des sciences naturelles n’a jamais faibli. Cet amour si pur, cependant, a été aiguillonné par l’ambition d’être estimé de mes collègues naturalistes. Depuis ma plus tendre enfance, j’ai eu le plus vif désir de comprendre et d’expliquer tout ce que j’observais—c’est-à-dire de regrouper la totalité des faits sous un petit nombre de lois générales. Tout ceci réuni m’a donné la patience de réfléchir et de peser les choses pendant des années si nécessaire afin de résoudre un problème inexpliqué ». Autant que je puisse en juger, je ne suis pas apte à me soumettre aveuglément à d’autres.

Je me suis toujours efforcé de garder l’esprit libre, de façon à pouvoir abandonner une hypothèse, même séduisante (et je ne peux m’empêcher d’en formuler sur tous les sujets), si les faits viennent à s’y opposer. En fait, je n’ai pas eu le choix : à l’exception des récifs coralliens, je ne peux me rappeler une seule hypothèse qui n’ait pas été abandonnée ou profondément modifiée. Cela m’a tout naturellement rendu méfiant quant au raisonnement déductif dans les sciences naturelles.

En revanche, je ne suis pas sceptique—état d’esprit que je crois être néfaste au progrès de la science ; il faut cependant une bonne dose de scepticisme chez un homme de science, afin de ne pas perdre trop de temps : j’ai rencontré bien des gens qui ont été détournés d’une expérience ou d’une observation qui auraient pu se révéler utiles directement ou indirectement.

  • Ainsi, mon succès en tant qu’homme de science, quelle qu’en ait été l’ampleur, tient, autant que je puisse en juger, à tout un ensemble complexe de qualités et de causes diverses, parmi lesquelles les plus importantes ont été l’amour de la science, une patience sans bornes qui m’a permis de réfléchir longuement sur tous les sujets, mon activité d’observation et de récolte des faits, et une bonne dose d’imagination et de bon sens. Avec des capacités aussi moyennes que les miennes, il est vraiment surprenant que j’en sois venu à influencer considérablement l’opinion des hommes de science sur quelques points importants.

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